Réforme fiscale : le terrain des pensions alimentaires
Dans le cadre de la partie « recettes » du Projet de loi de finances pour 2026, un amendement porté par plusieurs groupes parlementaires a été adopté le 25 octobre 2025.
Il prévoit que les pensions alimentaires versées dans le cadre d’une séparation ou d’un divorce ne soient plus imposables pour le parent qui les reçoit, dans la limite de 4 000 euros par enfant et 12 000 euros par an.
Le parent qui verse la pension ne pourra plus bénéficier de la même faculté de déduction pour la part correspondant à cette défiscalisation, ce qui inverse en partie le régime fiscal en place.
Impacts pour les familles et enjeux d’équité fiscale
Cette mesure marque un effort pour alléger la charge fiscale des parents isolés majoritairement des mères qui perçoivent une pension alimentaire et la voient jusqu’à présent intégrée dans leur revenu imposable.
Mais le changement crée aussi une réflexion nouvelle pour le parent qui verse : le mécanisme de déduction est modifié et la fiscalité révisée. Cette dualité peut modifier la dynamique financière post-séparation.
Le débat parlementaire a souligné la nécessité d’équilibrer justice fiscale, efficacité du recouvrement des pensions et lutte contre l’évasion.
Vers quelle mise en œuvre ?
La mesure doit désormais être intégrée dans la version finale de la loi de finances 2026 pour entrer en vigueur.
Les familles concernées devront suivre les modalités d’application précises (plafond, conditions, liens avec les enfants à charge, garde alternée) pour en tirer pleinement parti.
Cette réforme modifie l’équilibre fiscal entre parents séparés et marque un accent sur la reconnaissance des charges de l’enfant comme élément structurant du système fiscal.
