L’activité économique francilienne marque le pas en cette fin d’année, avec une contraction notable de l’emploi salarié dans le secteur privé. Entre octobre et décembre 2024, la région Île-de-France enregistre une diminution de 0,4 % de ses effectifs salariés, reflet d’un climat économique européen en ralentissement et d’une conjoncture politique nationale encore incertaine.
Durant cette période, ce sont plus de 21 100 postes qui ont disparu, soit un recul supérieur à la moyenne nationale observée sur la même période (-0,3 %). Toutes les tranches d’âge de moins de 54 ans sont concernées par ce recul, alors que les plus de 55 ans continuent d’accroître leur présence sur le marché du travail (+0,2 %). Sur douze mois, le volume d’emplois progresse néanmoins très légèrement de 0,1 %, équivalant à 5 200 créations nettes.
Des disparités selon les secteurs
Les différentes branches d’activité n’ont pas connu la même évolution sur ce trimestre. L’industrie reste stable, tandis que le tertiaire hors-intérim et le bâtiment affichent un repli similaire (-0,4 %). Le secteur de l’intérim enregistre une chute marquée de 1,7 %, annulant ainsi en grande partie les recrutements du trimestre précédent.
En glissement annuel, certains domaines restent porteurs : les services de santé humaine progressent de 2 %, les entités privées exerçant des missions de service public de 1,9 %, et l’hébergement-restauration de 1,7 %.
Salaires : une hausse freinée par l’emploi
La progression de la masse salariale, hors prime de partage de la valeur, reste timide (+0,5 %) sur le trimestre. Si les rémunérations repartent légèrement à la hausse après plusieurs mois de stabilité, la contraction de l’emploi atténue cet effet.
Sur l’ensemble de l’année, le salaire moyen par tête (SMPT) augmente de 2,8 %, une évolution en partie soutenue par les deux relèvements successifs du SMIC intervenus durant l’année.
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