Santé au travail : une sinistralité qui reste critique
En 2023, la France a enregistré 1 287 décès liés au travail, plus de 555 000 accidents du travail et 47 434 maladies professionnelles. Signe d’un basculement des risques, les troubles psychiques deviennent la première cause d’arrêts maladie, devant les troubles musculosquelettiques.
Dans une étude publiée le 15 avril 2025, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à rompre avec l’approche fragmentée de la santé au travail. Il plaide pour une prévention globale et interdisciplinaire, qui articule santé publique, santé environnementale et santé au travail.
Trois leviers pour une prévention plus efficace
Le CESE formule trois recommandations structurantes pour renforcer la prévention dans les entreprises :
1. Former tous les acteurs
La prévention ne doit plus être l’affaire des seuls professionnels de santé. Le CESE appelle à former aussi les représentants du personnel et les directions, pour mieux anticiper les risques physiques, psychiques et environnementaux.
2. Identifier et prévenir avec méthode
L’étude recommande d’accompagner employeurs et salariés dans l’évaluation et la prévention des risques. Cela inclut le renforcement du DUERP (document unique d’évaluation des risques) et une prise en compte des différences de genre dans les expositions professionnelles.
3. Anticiper grâce au dialogue social
Le CESE propose d’inscrire l’écoute active des salariés dans les principes généraux de prévention du Code du travail. Il invite également à favoriser la négociation sur l’articulation des temps de vie, pour renforcer la qualité de vie au travail et prévenir l’épuisement.
- Lire l’étude complète du CESE :
https://www.lecese.fr/actualites/se-mobiliser-et-agir-pour-une-meilleure-prevention-en-sante-au-travail